Le collectif
L’Institut rassemble les personnes suivantes :
Vincent Bergerat
Vincent Bergerat, artiste conceptuel né à Semur-en-Auxois.
A créé au sein de l’institut Ddd, le « Service des secrets », entité qui fonctionne d’autant mieux que l’on en parle peu. Auteur de la première traduction en français de « On chorea » de George Huntington, à paraître aux éditions Ddd en janvier 2013.
Liisa Cervières
Artiste conceptuelle née en 1974 à La Ciotat. Depuis 1992, Liisa Cervières travaille sur un projet global appelé « l’incident », chaque élément de cette œuvre dessinant un épisode – passé ou à venir – de la vie d’une femme nommée Liisa Cervières.
Pour Ddd, elle est conseillère spéciale.
Anne Collod
Anne Collod est danseuse contemporaine et chorégraphe. Travaillant depuis longtemps sur les « utopies du collectif », elle a notamment collaboré avec la chorégraphe américaine Anna Halprin, pionnière de la danse post-moderne, dont elle a proposé une recréation in-extenso de l’une de ses œuvres majeures : Parades and Changes (1965). Créée au Festival d’Automne à Paris en 2008, Parades & changes, replays tourne depuis intensivement en France et à l’étranger et a été récompensée par un Bessie Award à New-York en 2010.
Pour Ddd, elle propose la réalisation de « portraits chorégraphiques » de personnes malades, en consignant sous forme de partition grâce à la cinétographie Laban, les trajets et les dynamiques des mouvements propres à chacun.
Alexandra Compain-Tissier
Alexandra Compain-Tissier est artiste peintre et illustratrice spécialisée dans le portrait, elle utilise essentiellement l’aquarelle et le dessin pour s’exprimer. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure d’arts plastiques de Cergy, elle vit et travaille à Paris. Alexandra est représentée par l’agent américain Art Department. alexandracompaintissier.com
Pour Ddd, elle propose de peindre les portraits des membres de l’institut, qu’ils soient usagers, artistes ou chercheurs. Elle est aussi ouverte à toute demande qui solliciterait son savoir-faire de peintre.
Didier Debaise
Didier Debaise est philosophe et professeur de philosophie contemporaine à l’Université Libre de Bruxelles. Spécialiste de Whitehead, ses travaux portent également sur les fondateurs de la philosophie pragmatique : William James, John Dewey, CS Peirce. Il a notamment publié Vie et expérimentation. Peirce, James et Dewey (éd.), Paris, Vrin, 2008 et Philosophies des possessions, Paris, Les presses du réel, 2011. Il anime le GECO (Groupe d’études constructivistes) de l’ULB fondé par Isabelle Stengers.
Pour Ddd, il est conseiller en expérimentation.
Vinciane Despret
Philosophe et psychologue née et vivant à Liège (Belgique), enseignante à l’Université de Liège et à l’Université Libre de Bruxelles, Vinciane Despret mène ses recherches au sein des domaines de l’ethnopsychologie et de l’éthologie. Elle s’est longuement intéressée aux humains travaillant sur et avec les animaux. Elle a également travaillé à une approche constructiviste des émotions. Elle travaille actuellement à une recherche sur les relations qu’entretiennent les vivants et les morts.
Publications principales : chez Actes sud, avec Jocelyne Porcher, Être bête (2007) ; aux Empêcheurs de penser en rond, Ces émotions qui nous fabriquent (2001), Hans, le cheval qui savait compter (2004), Quand le loup habitera avec l’agneau (2007) ; avec Isabelle Stengers, Les faiseuses d’histoire – que font les femmes à la pensée ? (2011) ; chez Gallimard : Bêtes et Hommes (2007, catalogue de l’exposition à la Villette dont elle fut le commissaire).
Pour Ddd, elle est conseillère spéciale méthodologies de terrain.
Emilie Hache
Emilie Hache est philosophe et maître de conférences à l’Université de Nanterre. Elle s’intéresse à élaborer une philosophie pragmatique à l’aune de problématiques actuelles telles que l’écologie et certaines pratiques militantes (Act up, Dingdingdong…) Elle est notamment l’auteur de « Pour une (in)fidélité responsable », in Vacarme n° 46, hiver 2009 ; Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique, Les empêcheurs de penser en rond / La découverte, 2011 ; Ecologie politique, Communautés, cosmos, milieux (dir.), Editions Amsterdam, 2012 ; De l’Univers clos au monde infini, éditions Dehors, mai 2014.
Elle est la présidente de Ddd, où elle s’intéresse particulièrement aux moyens de constituer un collectif innovant et efficace.
Emilie Hermant
Ecrivain, psychologue clinicienne et parfois photographe. Elle a travaillé avec Bruno Latour au Centre de Sociologie de l’Innovation de l’Ecole des Mines de Paris, avec lequel elle a réalisé le livre de sociologie photographique Paris Ville Invisible (Les Empêcheurs de penser en rond, 1999), avant de rejoindre l’équipe de Tobie Nathan au Centre Georges Devereux (centre d’aide psychologique, Université de Paris 8) pendant près de quinze ans. Elle est l’auteur d’un essai de psychologie, Clinique de l’infortune — la psychothérapie à l’épreuve de la détresse sociale (Les Empêcheurs de penser en rond, 2004) et de quatre romans dont deux publiés : Réveiller l’aurore (Le Seuil, 2009) et Pas moi (Lanceur, 2010). En 2017, elle publie, avec Valérie Pihet : Le Chemin des possibles, la maladie de Huntington entre les mains de ses usagers, aux éditions Dingdingdong.
Avec Valérie Pihet, elle co-dirige Ddd.
Bruno Latour
Bruno Latour est professeur de sociologie des sciences et directeur adjoint de Science po, chargé de la politique scientifique. Son premier livre La vie de laboratoire (1979) décrit le fonctionnement quotidien d’un laboratoire californien en utilisant des méthodes ethnographiques. Il a travaillé ensuite sur les liens entre la révolution de Pasteur et la société française du 19ème siècle (Les Microbes Guerre et paix, 1984). De plus en plus intéressé par les multiples connections entre la sociologie, l’histoire et l’économie des techniques il a publié un livre de synthèse (La science en action, 1987) et de nombreux articles sur l’innovation technique. Une étude de cas sur un métro automatique Aramis ou l’amour des techniques lui a permis de résumer les recherches effectuées depuis de nombreuses années sur la dynamique des innovations et la philosophie des techniques qu’elle implique. Ses intérêts pour les questions de gestion et d’organisation de la recherche vont de pair avec des travaux d’anthropologie philosophique comme Nous n’avons jamais été modernes (1991, traduit en trente langues).
Il a également publié Paris ville invisible avec Emilie Hermant (1998), un travail de théorie sociologique à partir d’enquêtes photographiques et Politiques de la nature – comment faire entrer les sciences en démocratie (2004) qui fait la synthèse des travaux sur la philosophie de l’environnement. Il a publié également un ouvrage sur l’ethnographie du Conseil d’Etat, La fabrique du droit (2002) et Changer de société – refaire de la sociologie (2006), qui présente au public français la sociologie de la traduction.
Il a été commissaire de deux expositions au ZKM de Karlsruhe, Iconoclash, et La Chose politique – Atmosphères de la démocratie qui ont toutes les deux fait l’objet de volumineux catalogues aux presses du MIT, Cambridge, Mass.
Après avoir fondé le médialab de Sciences Po afin de tirer profit des méthodes numériques pour les sciences sociales, il a créé avec Valérie Pihet le programme expérimental en arts politiques à Sciences Po (SPEAP).
Ayant reçu la subvention de recherche de l’European Research Council (ERC) pour son Enquête sur les modes d’existence – une anthropologie des modernes publiée en 2012 à La Découverte, il est maintenant engagé pour trois ans dans la construction de la plateforme collaborative qui doit permettre à ce projet de s’éprouver et de se développer.
Pour Ddd, il est conseiller spécial.
Anne-Laure Morin
Anne-Laure Morin, docteur en droit, est avocat au barreau de Paris. Elle consacre sa pratique professionnelle et son activité d’enseignement (Paris Est-Créteil) au droit de la bioéthique, au droit du vivant, de la recherche biomédicale et des biotechnologies. Elle fait partie d’un Comité de Protection des Personnes dont la mission est d’examiner les protocoles de recherche sur la personne. Son intérêt pour la bioéthique s’est développé lorsqu’elle exerçait des fonctions juridiques au sein d’une grande association de patients promouvant à la fois la recherche sur les maladies génétiques rares et l’aide aux malades.
Elle a consacré sa thèse à l’étude d’un texte de l’UNESCO, la déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme. Elle s’efforce de concilier dans son travail d’avocat, conseil juridique et regard éthique.
Elle est la conseillère juridique de Ddd.
Valérie Pihet
Historienne de formation, elle a d’abord travaillé avec l’artiste Pierre Huyghe avant de collaborer avec Bruno Latour depuis 2002. Elle a notamment assuré la coordination des expositions Iconoclash et Making Things Public, ainsi que la création et le développement du médialab de Sciences Po, laboratoire de ressources numériques. En 2010, elle a fondé avec Bruno Latour le programme Expérimentation Arts et politique à Sciences Po qu’elle a dirigé jusqu’en 2014.
En 2017, elle publie, avec Emilie Hermant : Le Chemin des possibles, la maladie de Huntington entre les mains de ses usagers, aux éditions Dingdingdong.
Elle co-dirige Ddd avec Emilie Hermant, et elle est impliquée dans la plupart des terrains menés par l’Institut. Elle s’intéresse particulièrement aux aspects corporels de la MH (chorée), et à la question de la sexualité dans la MH.
Alice Rivières
Alice Rivières porte le gène de la maladie de Huntington, qui la transforme peu à peu corps et âme. Depuis qu’elle a pris connaissance d’un tel devenir extra-ordinaire, elle consacre la plupart de son temps à observer ce qu’elle appelle « la longue marche de sa métamorphose neuroévolutionnaire », notamment en écrivant. Elle est envoyée spéciale de l’Institut Dingdingdong au Huntingtonland.
Ouvrages principaux : Le manifeste de Dingdingdong (Editions Dingdingdong, Paris, 2013) et Anouck, portrait dingdingdong n°1 (avec A. Compain-Tissier, Editions Dingdingdong, Paris, 2013)
Fabien Siouffi
Est éditeur de jeux vidéo en ligne et de communautés virtuelles.
Pour Ddd, il mènera un travail de recherche sur les formes narratives du projet avec l’élaboration et la conception d’un jeu vidéo sur la maladie de Huntington.
Katrin Solhdju
Katrin Solhdju est historienne des sciences et enseignante à l’Université de Berlin et à l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles. Elle s’intéresse aux pratiques d’expérimentation dans le champ de la médecine et de la biologie et aux questions bioéthiques qu’elles soulèvent. Elle a notamment publié « L’expérience pure et l’âme des plantes », Vie et expérimentation – Peirce, James, Dewey, Didier Debaise (coord. scientifique), Vrin, 2007.
Pour Ddd elle va mener une analyse comparative des pratiques contemporaines liées à la maladie de Huntington et notamment à son test.
Stéphanie Soudrain
Artiste, diplômée de l’école Nationale Supérieure d’Art(s) de Paris Cergy, dont le travail se décline sous différentes formes : peintures, dessins, installations, vidéos. Un des axes actuels de son travail se situe dans ce que l’on pourrait définir comme « le jaillissement ».
Pour Ddd, elle va entamer un dialogue avec des malades (écrits/enregistrement audio/images) afin de retranscrire leurs témoignages et d’approcher les mystérieux flux de la maladie.
Isabelle Stengers
Isabelle Stengers est philosophe et professeur de philosophie des sciences à l’Université Libre de Bruxelles. Après un diplôme de chimie à l’ULB, elle co-écrit avec le Prix Nobel de Chimie Ilya Prigogine La Nouvelle Alliance (1979), puis opte pour la philosophie des sciences, qui la conduit à s’intéresser aux pratiques liées à la volonté de « faire science » et aux rapports d’autorité qui lui sont liés (L’invention des sciences modernes, 1993), notamment dans le champ de la psychanalyse (La volonté de faire science, 1992) et de l’hypnose (entre autres : L’hypnose entre science et magie, 2002). Elle mène un vaste projet d’écologie des pratiques dont elle publie les résultats en sept volumes sous le nom de Cosmopoliques (La Découverte, 2001). Attachée aux différentes formes de récalcitrance, elle s’intéresse également à l’ethnopsychiatrie (Médecins et sorciers, avec Tobie Nathan, 1995), aux pratiques de dépénalisation de drogues (Drogues, Le défi hollandais, avec Olivier Ralet, 1991), aux voies politiques et économiques alternatives (Starhawk, 2003, La sorcellerie capitaliste, avec Philippe Pignarre, 2005). Parmi les philosophes, elle s’est spécialement intéressée à Whitehead (Penser avec Whitehead, 2006), William James, Etienne Souriau (dont elle introduit avec Bruno Latour la réédition de Les différents modes d’existence, en 2009) et Gilbert Simondon.
Elle est la marraine de Ddd.
Fabrizio Terranova
Vit et travaille à Bruxelles. Cinéaste. Programmateur culturel, Dramaturge et Professeur à l’Ecole de Recherche Graphique à Bruxelles où il dirige le Master Récits et Expérimentation/Narration Spéculative. Il travaille notamment autour des tensions, des relations et des agencements entre les cultures dites « populaires » et les cultures dites « d’avant-gardes ». Auteur de Josée Andrei, An Insane Portrait, documentaire expérimental (Michigan Production) qui a été prolongé par un livre publié aux Editions du souffle, 2011. Il est en train de terminer un film-portrait sur Donna Haraway.
Pour Ddd, sa recherche porte sur les formes narratives du projet, en particulier par la réalisation d’une vidéo mystérieuse sur les transformations futures du test; la mise en place d’un partenariat avec l’Association Khiasma (Paris) et d’un workshop Ddd dans le cadre du Master à l’Erg ; enfin à l’élaboration et à la conception d’un jeu vidéo sur la maladie de Huntington.
Sophie Toporkoff
Sophie Toporkoff est artiste et actuellement responsable image chez Hermès Homme. Elle a notamment créé les magazines, Rendez-Vous et Agenda, collaboré avec des marques et des musées et galeries (Agnès b, Nike, Le Palais de Tokyo, Galerie Kamel Mennour). Elle a également été directrice artistique de la Maison Martin Margiela. Elle assure enfin parfois la direction artistique de films, tels que Putty Hill, film américain de Matthew Porterfield.
Elle est la directrice artistique de Dingdingdong : « En tant que directrice artistique, j’ai voulu m’impliquer dans Dingdingdong pour donner à cet institut un visage, composé de formes et de couleurs. Partant de cette identité visuelle, j’espère que toutes ses déclinaisons, applications et inventions futures aideront à véhiculer le message novateur, expérimental et original de Ddd. »
Katia Youssov
Katia Youssov est neurologue au sein du Centre National de référence « maladie de Huntington », Département de neurologie, CHU Henri Mondor, Créteil.
Elle est la conseillère médicale de Ddd.